14 janv. 2010

2em thème de la consultation électronique

Nous avons le plaisir de vous informer que nous allons clôturer le premier thème de notre consultation électronique. Merci à tous ceux qui ont envoyé leurs contributions.
A partir d’aujourd’hui, nous allons partager nos expériences et nos points de vue sur le thème: Les transferts des migrants et leur contribution au développement rural.

A l’heure actuelle, la crise économique globale a mis en évidence l’impact de transferts des migrants sur les pays en développement. Les données montrent que dans certains pays les transferts d’argent continuent leur trend positif. Les gouvernements du Bangladesh et des Philippines ont reconnu que sans la contribution des transferts des migrants, leurs pays auraient beaucoup plus souffert lors de la crise. Le gouvernement ougandais a planifié d’annuler les coûts de visa pour la diaspora ougandaise qui rentre dans son pays d’origine. Le gouvernement vise à créer un département entièrement dédié à la Diaspora, afin de la guider dans ses investissements et ses chances de réussir dans son pays d’origine. Celles-ci sont seulement certaines des dernières initiatives développées par les pays de destination des transferts des migrants, pour en exploiter le potentiel.

Veuillez trouver ci-dessous une brève note d’introduction à cet argument et des questions clé.
Nous vous encourageons à participer activement à cette discussion, qui se poursuivra jusqu’au 20 janvier 2010, dans l’espoir d’améliorer notre compréhension de la contribution de ces transferts d’argent des migrants au développement rural.

Veuillez noter que vos contributions seront inclues dans le résumé que nous allons préparer à la fin de la consultation.

Nous vous souhaitons une très bonne nouvelle année 2010, dans l’espoir de contribuer à un monde meilleur, plus vert et avec une sécurité accrue.

Meilleures salutations,
Au nom des organisateurs,

Leila Rispens-Noel

Thème 2:
Les transferts des migrants et leur contribution au développement rural
Les transferts de fonds sont devenus le deuxième plus important flux de capitaux après l'investissement direct étranger (IDE) et avant l’Aide Publique au Développement (APD). En 2001, les transferts de fonds représentaient 42% du total des flux d'IDE et 260% de l'APD; les flux de transfert de fonds ont dépassé l'APD depuis 1995. Aujourd'hui, les envois de fonds constituent un flux de capitaux vers les pays en développement en croissance rapide et stable. Les transferts ont plus que doublé en valeur dans la dernière décennie et ont également augmenté plus rapidement que la migration - une tendance qui devrait se poursuivre. Ainsi, alors que les IDE et l'APD ont représenté la partie la plus importante du financement au développement à ce jour, les envois de fonds ont apporté une contribution stable et substantielle aux flux internationaux de capitaux ainsi qu’à la balance nationale des paiements, aux réserves de changes, et surtout, au bien-être de ménages de destination dans les pays en développement (DFID, Migrant Remittances to Developing Countries – A scoping study: overview and introduction to issues for pro-poor financial services, Prepared for the UK Department of International Development (DFID) by Cerstin Sander, Bannock Consulting, June 2003, uniquement en anglais).

Une bonne proportion des flux de transfert de fonds a son origine dans les pays en développement. La Banque mondiale note que les soi-disant transferts des migrants Sud-Sud représentent entre 30 et 45% du montant total des transferts reçus par les pays en développement. En fait, les flux de transferts vers les pays pauvres proviennent très largement des pays en développement à revenu intermédiaire. Par exemple, la Chine, la Malaisie et la Russie figurent parmi les 20 principales sources de transferts de fonds (World Bank, Global Economic Prospects 2006. Economic Implications of Remittances and Migration, Washington, 2006, uniquement en anglais).
 
Les envois de fonds et leurs investissements sont sensiblement entravés par les carences et les obstacles liées à l'accès aux systèmes et services financiers, tant dans les pays d'envoi que de réception. On estime qu’en moyenne un tiers de transferts de fonds passe par des voies informelles; pour les pays avec un secteur financier fragile ou de contrôles des changes serrés, l'envoi d'argent via des canaux informels est plus courant (DFID, cit., 2003). 
 
Les bailleurs de fonds ont commencé à reconnaître le rôle des transferts de fonds et se sont intéressés principalement aux moyens de faciliter une augmentation de flux et de les utiliser pour des objectifs de développement. Cela comprend une réduction des coûts de transaction et un meilleur accès aux services de transfert du secteur formel, ainsi qu’une meilleure intégration et l’accès à un plus large éventail de services financiers à travers les transferts de fonds comme «point d'entrée».

QUESTIONS:
  • Les transferts de fonds constituent-ils une source relativement importante et stable de financement pour les pays ACP? Qu'engendrent les transferts de fonds au niveau micro et macro-économique?
  • Comment les ménages destinataires emploient-ils les fonds transférés?
  • Les transferts de fonds contribuent-ils au développement rural? Quels exemples concrets/meilleures pratiques avons-nous en termes de contribution des transferts de fonds aux ressources productives et à la création de richesses dans les zones rurales?
  • Avez-vous quelques exemples à partager de succès dans l'investissement en capital humain et social (par exemple: soins de santé, nutrition, éducation) et dans la création d’un patrimoine (par exemple, l'immobilier, le secteur commercial, différentes formes d'épargne)?
  • Est-ce que la crise financière a affecté cette source de revenu?